[Théâtre du Huitième. "Cabaret", de Jérôme Savary]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0915 FIGRPTL0252 03
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 20 x 15 cm (épr.)
description Adresse de prise de vue : Théâtre du Huitième, 8, avenue Jean-Mermoz, Lyon 8e.
historique Le Théâtre du 8e fut respectivement utilisé par : le "Théâtre du Cothurne" de Marcel Maréchal, puis la "Compagnie du Cothurne" (1967-1975) ; le "Théâtre de la Reprise" de Robert Gironès (1975-1979) ; le "Théâtre des jeunes années" de Maurice Yendt (1968-1979) ; la "Compagnie Jacques Weber"(1979-1985) et le "Carrefour européen du théâtre" de Jérôme Savary (1985-1988). Il avait le statut de Centre dramatique national (1972-1992), ce dernier étant placé sous la direction d'Alain Françon de 1989 à 1992. Le Théâtre du 8e devient la Maison de la danse en 1992. Elle y inaugure sa première saison le 7 octobre 1993.
historique Il en a eu des noms ce théâtre du huitième ! Chaque directeur fraichement nommé s'évertuant à lui accoler un petit nom doux ou un sigle. Version Marcel Maréchal ce fut "le Cothurne", puis "la reprise" de Robert Gironès qui s'acheva sur un accroc, ou encore "la compagnie Jacques Weber", qui ne comptait qu'un acteur, flamboyant d'ailleurs, le maitre des lieux. Et voici le C.E.T., Carrefour Européen du Théâtre, né aux premiers jours de 1986. Qui alors pariait sur la réalisation internationale du 8e nouvelle manière ? Un seul homme : Jérôme Savary. Cela a suffit. En six mois d'existence, "Cabaret" aidant. Le Carrefour a fait son entrée dans les moeurs lyonnaises. Et si l'on escompte quelques 10.000 abonnés pour la saison qui s'ouvre [le 6 septembre 1986], c'est bien parce qu'à ce carrefour-là, de belles locomotives sont attendues au 8e : Galabru avec "La Femme du boulanger", re-Galabru pour "Le Bourgeois gentilhomme", Weber, Maréchal, mais aussi Lindsay Kemp, un Don Juan venu d'Espagne. Peter Zadek de retour en France et Antonio Gadès pour "Carmen". Huit spectacles seulement, mais joués un nombre de fois impressionnant : 22 représentations pour "le bourgeois", 34 pour "le boulanger" A l'instar de l'Allemagne, pays qui s'est donné les moyens de son théâtre, Jérôme Savary s'offrira, en outre, toutes les prolongations nécessaires afin de permettre au plus large public régional de rendre visite à son carrefour. La ville de Lyon a, de belle façon, soutenu les ambitions savarystes. D'une jauge de 1000 place la salles est passée à 1250 en l'espace de trois semaines : un exploit technique, une réussite esthétique certaine et des résultats acoustiques à tester lors des spectacles de la biennale de la danse qui occuperont la scène en ce mois de septembre. [Le 5 septembre 1986], Robert Abirached, directeur des théâtres au ministère de la Culture a coupé en compagnie de Francisque Collomb le ruban inaugural de ces 250 fauteuils là. Le plateau bat, lui, à l'heure et au rythme du cabaret. La comédie musicale vit ses derniers jours lyonnais et l'on répète déjà tous les après-midi la version germanique. Dans les coulisses, dans les bureaux rien de survolté encore, mais l'on sent que le coup de feu est pour bientôt [...]. Source : "Savary voit grand et loin" / Sophie Bloch in Lyon Figaro, 6 septembre 1986, p.16.
note à l'exemplaire Photographie attribuée à Pierre Bourdis.

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